La Pierre Babillarde

Rando de Printemps : 21 Mai 2006

Tout d'abord nos excuses à Bernard Clairet qui nous a attendus en famille aux Faucheries. Ce beau site figurait bien dans l'annonce faite dans le précédent petit Babillard illustré. C'était avant que Stéphane et Louis Chauveau nous proposent de découvrir les bornes implantées dans un bois propriété de famille. Nous sommes en effet nombreux à ignorer ou à avoir seulement entendu parler du petit patrimoine de notre commune, d'où l'idée de cette promenade. Des classes entières sont pourtant allées avant nous mesurer l'envergure impressionnante du Chêne Bourbon, mais pas de traces de ces émerveillements enfantins ni au sujet de cette crise de folie qu'aurait faite en ce lieu admirable un de nos rois de France.

Quant à la bucolique chapelle Saint Nicolas et les trois pains pétrifiés par Saint Alléaume(1), elle mériterait bien que soient honorées les promesses réitérées de financements pour sa sauvegarde. Pas histoire de faire plaisir à Jean-François Garin et son épouse qui veillent sur cet édifice, mais pour les générations à venir qui perdraient, s'il devait tomber en ruines, un témoignage architectural essentiel de la vie spirituelle locale. Quelques centaines de mètres plus loin, l'ancienne forge du Fourneau, enclave de lumière à l'orée de la Grande Charnie, un autre vestige de l'activité des habitants de Blandouet et des environs, tout comme, plus près du bourg, le haut fourneau de la Roche. Ces lieux paisibles, décors modestes mais uniques de l'histoire de notre commune, sont bien recensés dans un ouvrage(2) mais l'album des souvenirs qui s'y rattachent reste à faire. Les alentours de la croix de Malitourne bruissent encore des frasques de la duchesse Éléonore de Bouillé(3) alors qu'à une demi-lieue de là, une borne où sont gravées les lettres B et D, retient sa chute pour ne pas briser le silence de la forêt. Puis c'est le retour au village après être passés à proximité des pierres, couchées elles, à l'écart du chemin de Gilbedout. Qu'ont-elles à nous dire sur les croyances de nos ancêtres, eux qui ont renversé ce que d'autres hommes avaient péniblement dressé dans la préhistoire ? Tout un patrimoine qui attend de revivre sous votre plume et à travers nos babillages !

Et pourquoi ne pas faire de la Rand'automne du dimanche 24 septembre une nouvelle occasion de découvrir le petit patrimoine rural de nos voisins de Torcé-Viviers, de Saint Denis-d'Orques, ... ?

1 « L'ermite saint Alléaume et la forêt de la Grande Charnie »,Abbé Augustin Ceuneau, Curé-Doyen de Couptrain, Rennes, imprimerie de « la Voix de l'Ouest »,1945.
2 « La métallurgie du Maine, de l'âge du fer au milieu du 20e siècle », éditions du patrimoine. http://www.monum.fr
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