Dès l'origine des Ateliers d'histoire de la Charnie on eut pour but de recueillir, partager et
transmettre tout ce qui se rapporte la vie de ceux qui sont nés, ont vécu ou ont participé à la vie
de nos villages.
Recueillir la mémoire vive. Celle formée des souvenirs qui s'amoncellent jour après jour,
des témoignages reçus de ses aïeux, voisins, amis. Mais on y accueille aussi les documents, objets, auxquels
se rattachent des événements, des visages, des instants, des regards...
Ensuite les Ateliers sont un lieu où Partager enrichit. Les souvenirs des uns effacent
les oublis des autres, les trous de mémoire se comblent, les bribes du passé se complètent. Et cela parce que
chacun a compris qu'il n'était utile d'apporter en partage que le meilleur des gens et des jours. Preuve
vivante de la richesse et de l'utilité pour tous de l'existence de chacun. Et il n'y pas d'âge pour avoir
des souvenirs à partager. Jeunes ou moins jeunes, nous avons tous en nous quelque chose qui a été, qui fût
mais qui ne restera que si nous en parlons, si nous prenons la plume ou encore si nous l'évoquons à l'aide
de photos, d'objets ou documents.
Pour autant, pas question de s'approprier ou d'enfermer ces richesses qui nous ont été confiées et puis,
Transmettre est encore la façon la plus sûre de conserver. En étant nombreux à parler
d'antan, à faire revivre les traces et souvenirs d'autrefois, à multiplier les moyens d'y accéder, nous nous
donnons la possibilité de trouver dans un passé riche et abondant les moyens d'essayer de comprendre le
présent et de préparer un avenir meilleur.
Les Ateliers d'histoire permettent donc à qui veut, à qui en ressent le besoin, de déposer quand il veut,
comme il veut, tout ce qui risque de disparaître avec lui et qui le rattache à un coin de terre, un village,
une communauté, un pays. Ce serait une perte pour tous s'il ne devait y avoir que les bébés… et les pierres,
à être babillards !